Le 25 mai n’est pas encore arrivé (presque) que l’on est littéralement submergé par des tsunamis d’informations depuis des mois autour du Règlement Général sur la Protection des Données : RGPD. La sur-information occasionnée par le RGPD ou GDPR arrive à son paroxysme avec ce couperet du 25 mai. Le « Fear Marketing » (ou marketing de la peur) est de mise pour faire prendre conscience que toutes les entreprises sont concernées. Le risque ? = Comment vous n’êtes pas conforme ? Je ne travaille plus avec vous, alors ????!!!!
Consentement ou Consentement juridique uniquement ?
Le consentement est au coeur de la mutation du marché. Ou plutôt nous sommes à un point où la manière dont on collecte l’information doit changer de mauvaises habitudes. Et oui c’est fini la manière avec laquelle on ramassait les données sans informer les internautes sans leurs autorisations explicites. Cela obligera certains opérateurs à revoir leurs façons peu scrupuleuses de collecter et de commercialiser la donnée. Le cimetière des éléphants n’est pas loin. Etre explicite et positif devient la norme, n’en déplaisent à certains acteurs ou directeurs marketing. La clarté = la Confiance.
Pour les annonceurs, c’est une véritable aubaine (entre-nous), dites-moi ! C’est l’occasion de revoir tous les contrats fournisseurs avec un petit passage par la direction des achats (couic, couic). On est pas contre quelques petites économies. Si on peut joindre l’utile à l’agréable. Les juristes de tous poils s’en donnent donc à coeur joie : tous les contrats sont corrigés, amendés avec des articles toujours plus contraignants pour les prestataires et les fournisseurs. La machine à générer des procédures et à filtrer les mauvaises pratiques est en place😆. D’ailleurs c’est souvent le département juridique qui a pris les choses en main dans les groupes (ou presque). Ou peut-être la DSI, alors ? Ou les deux, mais pas toujours ensemble ! Mais certainement pas le département marketing (hélas), qui s’imagine peut-être que cela ne change pas sa manière de travailler. Le déni est important parfois : « J’ai une toute petite base, je ne suis pas concerné » 😅).
LE RGPD, véritable catalyseur de la transformation digitale
Vous me direz quel est le lien entre Transformation Digitale et mise en application du RGPD ? Aucun à première vue. Mais si, réfléchissez un peu ! Si cela concerne les pratiques commerciales, prospectives et marketing des entreprises, forcément cela touche à la manière dont l’entreprise a défini ses modes opératoires (en B2B et B2C). Dans tous les cas, c’est un excellent prétexte pour revoir certains fonctionnements internes et optimiser les processus de collaboration. On est parfois étonné de voir comment les départements travaillent entre eux. Ce rapport d’étonnement permis par la revue de paquetage du RGPD est donc une aubaine pour ceux qui veulent faire accélérer le processus de transformation digitale de leur entreprise. Le gendarme interne, en dehors du management devient le DPO interne (Data Privacy Officer – garant des bonnes pratiques – encore un job à prendre près de Dieu le PDG).
Vivement le 25 mai, que l’on tourne la page…ou presque du RGPD…C’est que le début, d’accord, d’accord. Et ça continu encore,… et encore comme disait Françis C. !
On a donc pas fini d’en parler du RGPD ou GDPR…dans les chaumières des entreprises. Entre celles qui sont déjà en conformité (dixit leurs propres déclarations. Il y a toujours des premiers de la classe, qui fayotent toujours). Et celles qui n’ont pas commencé le long chemin de croix de leurs mutations commerciales. « Ya du boulot Tornado ! » Comme disait Don Diego de la Vega…
Bonjour chez vous !
PS : au fait, on dit LE RGPD (car c’est LE règlement, désolé les filles. On fera l’équité avec l’e-privacy) pas LA RGPD.
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